C’est un fait : depuis maintenant plusieurs années, les étudiants privilégient les filières scientifique (S) et économique (ES) au détriment de la voie littéraire (L).

La faute sans doute à une image médiocre du cursus : pas de débouchés, une formation souvent considérée comme non générale, une orientation des collégiens exempte de cette formation, au profit des bacs rivaux.

Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, l’orientation littéraire était synonyme de réussite, voire de prestige.

Outre le fait de la dévalorisation constante du bac littéraire, une autre considération doit être prise en compte : la société actuelle à besoin de davantage de scientifiques, d’ingénieurs (avec l’essor des nouvelles technologies), de cursus économiques (l’économie tenant une place non négligeable dans notre société), que de littéraires, à fortiori avec l’évolution d’Internet, source importante d’informations, qui, peu à peu, en vient à concurrencer livres et autres journaux.

Le constat est d’autant plus alarmant que, si les baisses de fréquentations continuent, ou à plus forte raison augmentent, c’est ni plus ni moins la suppression de la filière qui pourrait être décidée, même si cette idée est pour le moment exclue au gouvernement.

Les solutions proposées pour revaloriser le cursus sont nombreuses et variées, cependant, une alternative des plus intéressante consisterait à réintégrer certaines matières scientifiques au programme de première, ainsi que de terminale ; on espère alors que l’enseignement apporté sera de nouveau considéré comme général, et non pas comme ciblé exclusivement sur les matières littéraires ; n’oublions pas, par ailleurs, que les étudiants ayant suivi une voie scientifique, ou économique et sociale, n’abandonnent pas pour autant les langues ou la philosophie sans oublier la littérature qui traite beaucoup de su

Au final, il ne faut pas oublier l’enjeu majeur d’une éventuelle réhabilitation du bac littéraire : en effet, si ce dernier en venait à disparaître, ce serait un choix de moins pour les futurs lycéens ; espérons que les actions engagées par le gouvernement feront enfin changer les mentalités et les préjugés de tous.