Plus les jours s’égrènent, et plus la carrière de la triple championne du monde de Natation semble compromise. Car, à l’heure des rumeurs, des démentis et des coups de théâtre, à moins d’un an des Jeux Olympiques de Pékin, la question de l’avenir de la jeune idole en vient à se poser de plus en plus. Chronique d’une incertitude.
Il y a quelques mois de cela, Laure Manaudou quittait son entraîneur de toujours, Philippe Lucas, pour s’installer en Italie, et ainsi se rapprocher de Lucas Marin, son compagnon intime, lui-même nageur bien connu des bassins olympiques.
Mais débute alors, pour la triple championne du monde, une succession infernale d’événements qui l’introduit aujourd’hui dans un imbroglio médiatique plus que délicat.
Tout commence lors de son entrée au club turinois LaPresse, en mai. Accueillie pourtant à bras ouverts par le directeur de l’établissement, Marco Durante, Laure n’est pas au bout de ses peines, loin de là. Car si ce dernier est chaleureux, il est aussi et surtout particulièrement calculateur. Preuve en est que lors de la signature du contrat avec l’équipementier de la jeune femme, Arena, plusieurs erreurs sont commises par les dirigeants du groupe (trop évidentes pour n’être que maladresses).
Et ce n’est qu’un début. En effet, le 6 août, Paolo Penso, alors entraîneur de l’idole, la congédie. Selon lui, le refus de Laure à pratiquer certains exercices, et le manque de respect de cette dernière sont inacceptables. Laure Manaudou est contrainte au retour en France, le cœur gros.
Dès lors, les rumeurs les plus romanesques se propagent à toute allure dans l’hexagone et ses médias, quant au prochain club qui prendra en charge la médaillée. Ainsi, certaines évoquent un improbable retour aux sources avec Philippe Lucas (qui avait d’ores et déjà annoncé à plusieurs reprises qu’il ne reprendrait certainement pas son ancienne protégée). Tandis que d’autres, plus réalistes et privilégiées, annoncent son retour à Melun, près du cocon familial, où son jeune frère aîné, Nicolas, entraîne.
Qu’importe que le jeune homme n’ait qu’une expérience très limitée du haut niveau. Qu’importe que le bassin du club ne fasse pas la longueur officielle olympique requise (50 mètres, contre 25 actuellement à Melun). Au moins, Laure a un foyer, et pourra, tant bien que mal, se préparer pour la fatidique échéance des J.O. de Pékin. L’hypothèse est alors confirmée par Frédéric Brion, directeur du club, dans les colonnes du Parisien. Une issue semble avoir été trouvée…
Pourtant, quelques jours après, Laure Manaudou et son entourage nient tout lien certain avec le club de Melun. Frédéric Brion, à son tour, dément l’information dans un entretien avec Libération.
L’incertitude plane donc sur le devenir de la jeune championne, au talent indéniable.
Celle-là même qui représente le plus grand espoir de la France pour les Jeux Olympiques de 2008, pourrait bien être absente des bassins aux reflets turquoises…
Gageons que ce ne sera pas effectivement le cas.